Les trois traités - À la source du Zen...
de Nagarjuna et Aryadeva
Textes établis et présentés par Jacques Moisan
Composés aux IIe et IIIe siècles de notre ère, le Traité du Milieu de Nâgârjuna, celui des Douze portes (de la doctrine), qui lui est également attribué, et les Cent stances de son disciple et successeur Âryadeva, furent traduits du sanskrit en chinois, entre 404 et 409, sous la direction de Kumârajîva. La réunion de ces trois traités donna bientôt naissance à l'école éponyme : SAN-LUN, donc École des Trois Traités. En 625, un religieux coréen introduisit cette école chinoise au Japon, où elle devait conserver son appellation d'origine : SANRON, en japonais. Le Traité du milieu de Nâgârjuna inaugure la "Voie médiane" du Madhyamaka, l'un des deux principaux courants du bouddhisme mahâyâna ; Âryadeva jouera aussi un rôle important dans le développement de cette "doctrine". À ce titre, maître et disciple sont respectivement considérés comme le quatorzième et le quinzième patriarches du chan, avant l'arrivée en Chine, vers 520, de cette école plus connue en Occident sous son nom japonais de zen.
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Cette forme de bouddhisme gagna l'Empire du Soleil levant par vagues successives, du VIe au XIIIe siècle – ainsi de la branche Tendaï, adaptation nippone de l'amidisme chinois, que la tradition fait aussi remonter à Nâgârjuna – et s'est également transmise au Vietnam et en Corée... Mais, de tous les pays d'obédience mahâyâna, c'est peut-être au Tibet que les débats théoriques, portant sur l'interprétation et l'évolution du Madhyamaka proprement dit, furent les plus âpres entre les différentes écoles.
Les Trois Traités s'adressent aussi aux "Anciens", dans la mesure où la plupart des critiques formulées par Nâgârjuna et Âryadeva sont dirigées à leur encontre. Vus sous cet angle, ces textes fondateurs font donc peu ou prou partie du corpus de toutes les traditions bouddhiques de la "Voie du Milieu" en Asie de l'Est. Pourtant, il faudra attendre 1995 pour que paraisse, en France, la première traduction intégrale du Traité du Milieu ; elle est l'œuvre de Georges Driessens, à partir d'une version en tibétain. Puis, en 2002, paraît, à titre posthume, celle de Guy Bugault, sous le titre Stances du milieu par excellence de Nâgârjunâ, qui, elle, est la première version intégrale établie à partir du sanskrit. Enfin, en 2008, à l'occasion d'une visite à Toulouse du Dalaï-lama, qui souhaite en expliciter quelques chapitres, Patrick Carré supervise, en s'appuyant sur une recension tibétaine, l'ultime traduction connue à ce jour des Stances fondamentales de la Voie médiane.
« Nous ne possédons ni le savoir ni les compétences des savants ayant travaillé sur la philosophie du Milieu. Ce livre est destiné avant tout aux personnes lassées de l'interminable errance dans le cycle, en quête du chemin menant à la plénitude. » (Georges Driessens, L'entrée au milieu)
Aussi, pour élaborer une version plus accessible du Traité en français, j'ai utilisé le travail de mes vénérables prédécesseurs, afin de restaurer, dans sa pureté originelle, "un usage du langage au summum de son utilisation pour faire surgir l'Intuition métaphysique", selon l'heureuse formulation de l'Anagarika Prajñâtapa.
Fiche technique
- Auteur
- Nagarjuna - Ariadeva
- Nombre de pages
- 366
- Dimensions
- 15x21
- Année de parution
- 2023
- Collection
- Ratna - Joyaud d'Orient
- Reliure
- Broché
- Langue
- Français
- Éditeur
- Archè Milano
Références spécifiques
- EAN-13
- 9788872524121