De l'admirable palingénésie. La mort lui va si bien ! Du phénix alchimique à la problématique théologique.

Quel est le point commun entre la mort et la théosophie, le phénix et l'alchimie, Dracula et les Pères de l'Église, le rosicrucien et la franc-maçonnerie, la parousie et la réincarnation ? Bref, qu'est-ce qui lie l'imagination, l'espoir et la poésie dans les trois royaumes ? La palingénésie. Ce terme peu utilisé dont le thème, au moins à certains égards, est pourtant connu de tous, car il est une clé indispensable pour comprendre l'histoire des idées, les courants ésotériques et religieux. Pendant des siècles ce n'était qu'un concept poétique, une pensée philosophique ou spirituelle, jusqu'à la révélation de sa prouvabilité à la fin du XVIe siècle. Théosophe ou théologien, il fallait alors prendre position dans un univers où les homoncules, la génération spontanée et la règle des correspondances universelles constituent la matière et le cadre habituels de la réflexion. Après la christianisation de la palingénésie, la transformation du phénix de symbole solaire en représentation de la résurrection pour l'édification de l'homme, cette enquête chemine parmi les plus beaux rêves, les plus belles réflexions sur la survie de l'âme et sa manifestation à travers la chimie.