Les Kabbalistes chrétiens de la Renaissance

la Kabbale, l'étude de la diffusion de celle-ci dans le domaine humaniste réclame encore de patientes études. F. Secret en propose un panorama depuis le Quattrocento, où Pic de la Mirandole en lança la vogue, jusqu'à l'époque où le Père Mersenne tenta de la briser… un monde de personnages souvent considérables, qui apparaît, avec les Pic de la Mirandole, les Reuchlin, catholiques et reformés, érudits ou vulgarisateurs et charlatans… un cardinal, Gilles de Viterbe, dédie à Clément VII sa Sechina, où la Présence de Dieu sur terre révèle les mystères de la Kabbale à Charles-Quint, dont un ambassadeur, Gérard Veltwyck, discute le bien-fondé… un franciscain, J. Thénaud, expose la Kabbale à François Ier, dont un des premiers lecteurs, G. Postel, traduira Le livre de la Création et le Zohar. Blaise de Vigenère, émule d'Amyot, en tirera une petite anthologie sur le thème de la prière. Un poète, Guy Le Fèvre de la Boderie, s'en inspira. Un saint, Laurent de Brindes, en nourrira ses méditations. Illustré de documents empruntés à des manuscrits ou à des textes particulièrement rares, les grands thèmes qui retinrent ceux qu'une expression consacrée appelle les "kabbalistes chrétiens", sont dégagés ainsi que leurs incidences sur un siècle particulièrement complexe... une masse considérable de documents, intéressera aussi bien l'honnête homme, pour lequel il a été conçu, que les spécialistes : historiens des idées, des religions, de la littérature et de l'art.